Les affres de la « recherche d’emploi »:
Pour l’avoir vécue moi-même après 45 ans, je sais que la « recherche d’emploi » est une période très déprimante. On se sent inutile, on a peur d’être oublié, on pense qu’on n’a plus aucune chance d’être recruté, et notre tempo empressé n’est pas celui des recruteurs . Plus le temps passe plus le moral chute, moins on y croit, et moins on peut donner envie à un chasseur de tête ou à un DRH de soutenir notre candidature. Souvent on a un réseau de relations informelles construites en 10 ou en 20 ans de carrière. Mais on a peur de déranger ou pire de se sentir honteux de ne pas être au travail. Et dans ces moments-là, nos proches ne nous comprennent pas : soit ils minimisent notre inquiétude en considérant que cela ne peut pas nous arriver à nous, si à l’aise dans notre job d’avant, soit ils évitent d’être contaminés par notre angoisse en se disant à eux-mêmes, plutôt qu’à nous, que ceci va se régler bientôt.
En tant que coach il m’a semblé indispensable de proposer d’accompagner ces périodes à la fois douloureuses et aussi très prometteuses si on sait les prendre par le bon bout.
Il y a 5 ans j’ai ajouté à mon bagage d’ancien dirigeant, d’ancien chasseur de têtes et de Coach de dirigeants, une démarche très structurée importée du Canada et s’appuyant sur l’ « Élément Humain© » de Will SCHUTZ.
Le nom de la méthode de « recherche d’emploi » que je pratique depuis 10 ans:
Recherche de Carrière Implicite (en anglais ICS pout Implicit Career Search)
Les étapes d’une « Recherche d’emploi » réussie, nommée parfois « Outplacement sans hébergement »:
L’idée en est très simple à condition d’apporter à ces personnes, vous peut-être, une écoute de Coach sur le chemin. Elle est bien moins coûteuse qu’un outplacement global et de nombreuses entreprises acceptent de la financer plus facilement.
Résumons-en les étapes à grands traits :
• On ne fait bien et avec passion que ce que l’on aime faire : au lieu de s’appuyer d’abord sur le rôle qu’on jouait dans la fonction précédente, comme le font la plupart des conseillers s’appuyant sur un bilan de carrière, on va chercher où se niche l’énergie du désir. C’est cela qui est implicite car rarement exprimé tant il faut plaire à nos éventuels employeurs. Cette phase est essentielle et s’appuie sur un dialogue intérieur accessible à tous avec un peu de guidage.
• Le désir permet d’identifier une mission, un rôle que nous souhaitons absolument jouer enfin, et qui ne s’exprime pas encore par une fonction
• L’association de cette mission et de nos apprentissages donne lieu à un objectif professionnel concret
• Cet objectif professionnel une fois finement décrit, parfois en des termes très nouveaux, il devient possible de rédiger une lettre de motivation et un résumé de carrière tourné vers l’objectif professionnel visé et non plus vers notre passé, aussi brillant mais peut-être ennuyeux soit-il. Ceci transforme notre message d’une demande de job en une offre d’objectifs.
• Alors seulement solliciter son réseau devient pertinent, et sans le griller. La formulation que j’ai le plus entendue hélas, de la part de personnes en demande de job qui me considéraient comme faisant partie de leur réseau,était formulée ainsi : « j’aimerais vous parler de MON projet ». Pourquoi notre réseau nous recevrait-il pour nous entendre parler de nous ?!
• Vient alors une période essentielle que sont les premiers entretiens de recrutement. C’est dès lors une vraie stratégie qu’il faut mettre en œuvre. Si je regarde mes statistiques de ces 3 dernières années et encore hier, par coaché interposé j’ai été recruté bon nombre de fois !
• Une étape souvent oubliée et qui permet pourtant de consommer la recherche d’emploi avec modération, consiste à s’interroger sur l’adéquation des jobs proposés à la mission explicitée au tout début de la démarche. Entrer dans une entreprise qui ne nous convient pas est une garantie de nouvelle « recherche d’emploi » sous quelques mois avec une angoisse bien plus forte encore.
• Cerise sur le gâteau, quand une entreprise et nous, nous sommes trouvés, il faut transformer l’essai et y réussir sa période d’essai avec brio; un écart de culture peut parfois nous désarçonner.
Tout ceci ne mérite-t-il pas de se poser quelques heures avec un Coach ?
Alain Gherson
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